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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 22:14

Son instrument à lui , c'est le tambour, mais par n'importe lequel , le tambour Ka .

Les guadeloupéens disent qu'il est un gwoka master.

Depuis qu'il est tout petit, on mettait les ka sur la place du village , et il jouait des heures durant.

Pas étonnant qu'il sache placer ses doigts avec force et précision sur son tambour .

Aujourd'hui, son apprentissage  a abouti à son groupe, avec au saxo( Philippe ) , à la guitare (Franck Curier ) ,à la  contrebasse ( Claire Gilet  ) , à la batterie ( Alain Castaing  )  .

Sa voix complète l'ensemble pour le rythme et la tradition du pays sur des mélodies et des textes qui célèbrent la nature, l’amitié, la musique et dénoncent les maux dont souffrent la planète, et son île la Guadeloupe.

 

my space


 

 


 

 



Le Gwo Ka  est né à une période sombre de l'histoire des Guadeloupéens au début du  XVIIIème siècle. Il est non seulement une musique mais aussi tout ce qui gravite autour d'elle: la danse, les jeux, les blagues , une certaine manière d'être. 

Les recherches musicologiques permettent aujourd'hui de trouver les racines du Gwo Ka dans les percussions et dans les chants des pays de la côte ouest du continent africain (Golfe de Guinée, ancien royaume du Congo...).
A partir des musiques et des danses extrêmement riches et diverses de leur pays  d'origine, les esclaves ont élaboré un outil de communication, un art nouveau (au même titre que le créole) : le Gwo Ka.

Ce genre musical se caractérise par une typologie africaine :
- forme répétitive,
- l'improvisation,
- les mouvements physiques de danse liés à la musique,

 

Le Gwo  KA est l’âme même du peuple Créole,  dans ces rythmes nos ancêtres esclaves  ont laissé toute leur souffrance et leur révolte ;  interdit avant 1848, ignoré, méconnu. Le Ka, avec toute sa puissance  revendique aujourd’hui sa place comme étant la musique privilégiée de la culture du peuple créole.

- les réponses entre un soliste et le choeur,
- la syncope sur les temps faibles.
 

L'origine du mot Ka ou Gwo Ka demeure très ambiguë.
Il viendrait d'un quart de tonneau qui servirait au transport de la viande, ou du N'goka que l'on retrouve dans le haut Dahomey et en Angola.On retrouve le mot Ka et Gwo Ka avec peu de variantes à la Nouvelle Orléans, en Haïti, à Cuba et aux Iles vierges.
Historiquement lié au système de la plantation, le Gwo Ka était une culture, de même que la manifestation Sware Lewoz, exclusivement rurale. 


 

La musique Gwo Ka s'est adaptée au milieu et était présente dans tous les actes de la vie quotidienne (comme en Afrique) naissance, mort, gîte, révolte, tâches journalières, romances etc... C'est pourquoi on peut répertorier différents types de chants ou styles gwo ka.  Les influences (mode de vie et genre musical) du "maître" se sont greffées à cette base (phénomène de créolisation), pour donner les sept rythmes ou danses que nous connaissons : le Léwòz, le Menndé, le Kaladjya, le Graj, le Woulé, le Padjanbèl et le Toumblak. Le mot GWO KA désigne aussi bien l'instrument que la musique elle- même

 

 

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