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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 00:00
c'est reparti.

Mais je suis bien trop excitée et inquiète de gravir le volcan pour craindre la route.
Les 2 voitures sont prêtes, notre guide afar et les 2 policiers armés sont à leur poste.
En route.
Elle  sera encore longue, mais la piste sera horrible , cette fois ci .
Il nous faudra plusieurs heures pour traverser cette débâcle de pierres, de coulées de lave.
Un vent chaud nous couvre de poussière et les bienfait de la douche sont partis .
Nous allons nous perdre à plusieurs reprise et Humphrey, notre guide afar partira à pied pour récupérer le bon chemin .

























Au bout de 4 heures de route, ils sont tous contents, stoppe les voitures pour fumer une cigarette et éclatent tous de rire.La tension est retombée et nous savons où nous sommes. Après cette pause, nous allons repartir et cette fois ci, ce sera une piste de sable. Doucement, nous avons des palmiers, des chameaux qui apparaissent. Non, ce n'est pas un mirage.

Nous ferons une halte un peu plus loin, dans un drôle de village.
Chemey et les autres connaissent les lieux. Ils nous emmènent dans un village en cours de construction. Il y aura des maisons, une grande école, un centre de santé ....oui oui .....Le village possède un puit pour l'eau et un instituteur.
Ce jeune homme, célébrité du village est accompagné de ses élèves qui le vénèrent  et de sa "maîtresse d'école" .
A eux deux, ils dirigent tambour battant toute la population des lieux. Ils ne sont pas très sympathiques, tout du moins ni Jacques ni moi ,nous sentons de présence amicale dans ce village. Nous déjeunons rapidement et ne souhaitons qu'une chose , repartir loin d'ici.
Mais Chemey est encore un peu inquiet, il cherche d'autres chauffeurs pour connaitre l'état des routes.
Il revient souriant. Malgré toutes les pluies , le passage est possible et nous allons pouvoir aller vers l'Erta Alé.

En voiture.....
Notre équipe s'arrête régulièrement. Il graisse la patte aux chefs des villages, pour avoir l'autorisation de traverser leur territoire.
La piste change, nous arrivons sur un plateau de lave.Il n'y a plus de piste maintenant.
Il est 15 heures, il fait chaud, le volcan est en face de nous .Le ciel est paré de superbes nuages. En fait, ceux sont les fumées d'un autre volcan qui orne le ciel.




Nous nous préparons pour l'ascension , il fait encore un peu chaud .
Je demande à Chemey où sont les ou du moins le chameau qui doit monter le matériel. Et là , il me répond que le chamelier est parti . Je peste.
Mais le chamelier n'est pas si loin  que çà, je le montre à notre équipe .
Humphrey court après et revient pour nous dire qu'il veut plus d'argent. Chemey a compris mes pensées et quelques minutes plus tard , tout est arrangé et notre chameau arrive.
OUF
Je ne me voyez pas porter tout çà pour la grimpette.
Notre cuistot nous apporte un nouveau plat de riz à la sauce tomate. Nous déclinons l'invitation, il est 16 heures et nous n'avons pas faim.
Chemey nous conseille d'avaler quelque chose, nous n'aurons rien d'autre avant demain ,fin de matinée.
Nous cédons .
Le chameau est chargé, il porte nos réserves d'eau , les duvets, et les nattes pour dormir. Je lui confie mon sac et mon appareil photo, bien protégé . Je préfère monter les mains libres .
Nous sommes prêt, nous partons .
Le début est facile, il fait encore jour et le pente est douce . Jacques a trouvé son rythme de croisière, il reste tranquillement mais sûrement à l'arrière. Moi, je vais trop vite et je vais vite me fatiguer toute seule. La nuit tombe et masque les obstacles . Je perd mon enthousiasme mais je suis venue pour voir le cratère et j'y arriverai .
Deux plus tard, Humphrey nous montre une fumée rouge. C'est lui. Nous devons encore grimper.
Je suis crevée et je commence à traîner . Je me déteste de faire toujours cette même erreur, de foncer au début et de ramer pour finir. Jacques et Humphrey m'encourage, nous sommes presque arrivés. Encore quelques mètres ....Je ne les croie pas , mais c'est vrai , ils ne m'ont pas menti.
Nous sommes là haut .Je m'écroule , je ne suis plus capable de faire un pas , mais nous y sommes .
3 heures 30 de montée, c'est pas si mal que çà .
Nous nous installons pour la nuit, déplions les duvets, Humphrey et les 2 policiers déchargent le chameau , installe leur grande natte pour dormir sur le sol de lave .
Humphrey s'approche de Jacques et lui propose d'aller voir le cratère. J'ai l'oreille qui me démange, mes jambes n'en peuvent plus mais ma tête veut voir le cratère.
Jacques décline la proposition, moi , je veux y aller. Je demande 30 minutes de repos et on y va .
Je suis bien trop énervée pour rester là, attendre le petit matin .
Humphrey me fait descendre dans le volcan .
Nous approchons doucement de la caldeira, la chaleur monte, le rouge est de plus en plus chaud.
Et là c'est fabuleux. La lave boue, remue, dégage de la vapeur.La croûte craque, laissant apparaître le feu. C'est magnifique. Je m'assoie, je ne bouge plus, mon regard ne peux plus quitter ce spectacle de la nature
Je sors doucement mon appareil photo, et là c'est le déluge, mon doigt reste coincé sur le déclencheur. C'est trop beau, c'est un spectacle mouvant, le décors change en permanence.
Je suis heureuse d'être là haut.


























Il est temps maintenant de dormir, nous remontons le rebord du cratère et mes yeux se ferment pour une longue nuit réparatrice.
Pas si longue que çà la nuit.
Nous sommes dans l'endroit le plus chaud de la terre, le plus sec et surprise.
La pluie nous rattrape. Il va tomber des cordes pendant au moins 3 heures.
Jacques se reveille, mécontent. Il cherche un abri, mais bien entendu , il n'y a rien là haut. Sa mauvaise humeur est égale à la taille des trombes d'eau . Je lui ai même proposé de redescendre pour se calmer. Et puis, je suis trop fatiguée. Pluie ou pas pluie, je finis par m'endormir, sous la pluie. J'ai même bien dormi.....
Humphrey nous réveille, la pluie a cessée.
Nous redescendons vers le cratère. Le jour commence à pointer.
Cette fois ci , la croûte est uniforme, il n'y a pas de dessins de feu.
Mais le ciel rouge foncé, s'éclaircie doucement  . La fumée du cratère sort , blanche, dans un environnement rouge.
C'est toujours aussi beau .Nous continuons à photographier , encore.


























Humphrey vient nous récupérer, il veut que nous repartions, que nous fassions le descente avant la chaleur . Nous plions bagage, je confie à nouveau mon sac à notre chameau. Et nous descendons .Il nous faudra 2 bonnes heures  pour retrouver la voiture. La nuit a été calme, il ne s'est rien passé en bas. Pas de vol, de braquage comme cela aurait pu être possible. Nous retrouvons notre équipe, pimpante. Ils nous ont préparé un super petit déjeuner, avec des crêpes. Génial .
Nous allons reprendre la route, pour le Dallol. J'attend tellement d'y être, je rêve depuis la préparation du voyage de voir cet endroit si coloré  , jamais vu ailleurs.

Dans quelques heures nous y seront.


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