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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 10:13
8  heures
Sandy est prêt, nous allons chez les Mursis.
Il empreinte une piste qui traverse le parc  National Omo.
De grands arbres portent des longs tonneaux en bois...Ce sont des ruches.
La piste est envahie par de petites gazelles, apeurées et paniquées lors de notre passage , 
les dicks dicks .Ils sont tout petits, et naïvement, nous pensions qu'ils sont jeunes.

Sandy nous explique que non, ils sont à taille adulte, ils ont une territoire bien défini, et si nous repassons dans 10 minutes, ils seront de nouveau à la même place.


Ce qui en fait le régal des Mursis, il suffit d'attendre pour les tuer et s'en régaler.
Il y a aussi des pintades , différentes sortes d'oiseaux et des babouins.

Au bout d'une bonne heure de piste, 1er barrage.
Un Mursi armé de sa Kalachnikov nous attend.
Pas franchement aimable.
Sandy discute avec lui un moment, nous restons en dehors des transactions.Il finit pas monter dans le coffre de notre voiture et restera avec nous jusqu'à notre sortie du territoire des Mursis.
J'essaye de faire une photo d'un groupe de Mursis sur la piste. Il grogne de mécontentement., et vu qu'il est armé, je cède. Pas de Byrrs, pas de photos.
Sandy traverse différents villages de quelques cases. Il ne veut pas que nous descendions.
En fait, les Mursis ne sont pas que des guerriers agressifs et armés, ils ont un autre problème qui met en péril notre sécurité.Sandy les connait bien .
Il est de tradition que les touristes payent 2 byrrs pour prendre des photos, pour chaque personne photographiées.
Malheureusement , cet argent facilement gagné sert à acheter de l'alcool au marché local.
A partir de 11 heures du matin, il est dangereux de se ballader chez ces Mursis, imbibés d'alcool et très belliqueux.


Sandy finit par s'arreter et nous donne le feux vert pour descendre.
A peine croyable.
Ces hommes et ces femmes , ces enfants sont complétement hors du temps.
Ils sont ornés de peinture blanche, de coquillages ,de plumes .... Ils sont parés de nombreux colliers fait de perles, capsules de coca cola ou autres boissons...Leur vetements sont fait de peaux de chèvre, de vache . Ils vivent tous torse nu.
Les lances , Kalachnikov sont aussi de la partie .

Ils attendent les visites des touristes avec impatience.Nous sommes tirrallés de toutes part, nos poches sont fouillées . C'est du harcelement. Au bout d'une 1/2 heure, je craque complétement. Je retourne dans la voiture, à l'abri de cette population.
Jacques vient me rechercher.
" Tu ne reviendras  pas d'aussitôt, alors reprend ton appareil et vas y ". Il a raison. Je repars dans cette foule agitée.
Je vais dans un petit coin , vite rejoint par les femmes du village.
Elles me deshabillent du regard, palpe ma poitrine chacune leur tour.
Ras le bol, j'en vais autant, sans réfléchir .Et là , ce sont de gros éclats de rires, jamais les blancs n'ont osé les toucher.
Du coup, je peux faire des photos à répétition, en payant mes 2 byrrs, mais elles ne comptent plus les déclenchements.

J'ai laissé le mode rafale sur mon apn, et maintenant, c'est le délire.
Ils sont tous à me proposer
"Tac tac tac tac tac two byrrs."
Et au bout d'un moment, le tarif baisse à 1 byrr.

C'est envoutant, excitant mais je reste encore sur mes gardes.
Sandy revient nous chercher assez rapidement. Il faut repartir, ils ont commencé à boire et la situation pourrait vite dégénerer.
En 5 minutes, nous sommes tous dans la voiture, avec notre garde armé. Nous reprenons la même piste pour le retour.
Jacques se fait prendre en photo avec le garde . Pour faire voir à ses petits enfants.
Ce fut notre première visite aux tribus de l'Omo. Déroutante, nous ne savions pas qu'en penser.
Mais elle restera la plus marquante de tout le voyage.



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commentaires

P
avant de reprendre place au sein du 4/4, Bernadette s'aperçoit de la disparition d'un bracelet Konzo.ce n'est pas grave, elle rachétera le même quelques jours plus tard.
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